memorial villers fouilloy

 

Le mémorial de Villers-Bretonneux – Fouilloy est un lieu de mémoire de la première guerre mondiale. Il est dédié à tous les morts australiens sur le front occidental lors de la guerre 1914-1918.

Il est situé dans le département de la Somme en France sur le territoire de la commune de Fouilloy, à mi-chemin entre les communes de Fouilloy et Villers-Bretonneux, à 16 km d’Amiens. Culminant à plus de 90m et offrant un panorama à 360 °.

Ses Coordonnées :
Latitude : 49.86809, longitude : 2.5179640000000063

memorial Fouilloy - Villers bretonneux

Le mémorial porte les noms des 10 773 soldats de la Force impériale australienne sans tombe connue qui sont tombés entre 1916, année où les forces australiennes sont arrivées en France et en Belgique, et la fin de la guerre

 

La naissance du monument

L’emplacement du monument n’a pas été choisi au hasard, il a été choisi pour commémorer le rôle joué par les soldats australiens lors de la Bataille d’Amiens qui eu lieu du 8 au 11 aout 1918, pendant la 3e bataille de Picardie sur le front occidental. Elle fit suite aux victoires allemandes du printemps et de la seconde bataille de la Marne.

Villers-Bretonneux est devenu célèbre en 1918, lorsque l’avance allemande sur Amiens s’est terminée par la prise du village par ses chars et son infanterie le 23 avril. Le lendemain, les 4ème et 5ème divisions australiennes, avec des unités des 8ème et 18ème divisions, reprirent l’ensemble du village et le 8 août 1918, les 2ème et 5ème divisions australiennes avancèrent de sa périphérie orientale à la bataille d’Amiens.

La bataille eut lieu à Villers-Bretonneux lorsque le général Carey décida de barrer la route d’Amiens aux Allemands à l’aide de quelques troupes regroupées.

Pendant cet épisode, Villers-Bretonneux fut prise et reprise cinq fois.

Carey avait sauvé l’Angleterre” dira Lloyd George.

C’est dans cette bataille que les troupes alliées, pour la première fois depuis 1914, commencèrent à prendre l’ascendant sur les troupes allemandes.

Ce fut donc la première des batailles victorieuses qui se succédèrent rapidement dans ce qui fut plus tard nommé « l’Offensive des Cent-Jours » ou encore “Les cent jours du Canada“.

L’emplacement du site fut choisi par le général Sir Talbot Hobbs, commandant des forces australiennes qui avaient participé à la bataille.

Lieutenant_General_Talbot_Hobbs
Le Général Talbot HOBBS

Un concours a été organisé en 1925 pour choisir le projet du futur mémorial.

Le concours a été remporté par l’architecte australien William Lucas.

Malheureusement ce projet ne faisait pas l’unanimité, le général HOBBS et le chef de la commission impériale des tombes, Sir Fabian WARE, n’aimaient pas ce projet.

Par la suite, des difficultés économiques eurent raison de ce projet, il fut donc abandonné.

Un certain, Sir Edwin Lutyens, architecte fut contacté pour reprendre un autre projet.

Edwin Lutyens architecte

Sir Edwin Lutyens

Le général Hobbs, qui était lui-même architecte, a même contribué à sa conception, malheureusement il ne verra pas le projet sortir de terre, il succombera à une crise cardiaque en mer alors qu’il se rendait à l’inauguration, le 21 avril 1938.

Le monument, que nous connaissons a donc été dessiné par l’architecte Sir Edwin Lutyens.

 

Le mémorial de Fouilloy – Villers-Bretonneux

Ce monument immense, d’une architecture volontairement sobre, est accessible en traversant le cimetière du Commonwealth, après être passé entree memorial villers bretonneux fouilloyentre 2 édicules de style antique.

Le mémorial est érigé en pierre blanche de Portland et en brique.

Il se compose d’une tour, un phare éclairant les combattants australiens tombés loin de leur patrie, qui est agrémentée de part et d’autre d’un mur en équerre aboutissant à un pavillon.

Pour arriver en haut de la tour il faut monter les 148 marches.

Haut d’une trentaine de mètres, le mémorial dispose d’une table d’orientation et d’un balcon. Un jardin agrémenté d’arbres et arbustes se situe à l’arrière du site, le mémorial comprend également une croix du Sacrifice.

De la tour, le regard embrasse les anciens champs de bataille de la Somme.

pavillon villers fouilloy memorial

Il fut terminé quelques semaines avant son inauguration en 1938.

Sur ces murs sont inscrits les noms de 10 982 soldats Australiens, venus d’au-delà des mers, et morts en France et en Belgique, disparus ou n’ayant pas de sépulture connue.

Ces patronymes sont gravés sous les noms des lieux de bataille où les troupes australiennes périrent.

Sur le fronton on découvre donc tous ces lieux où ont combattu les Australiens :

Contrairement à certains mémoriaux où il est nécessaire de vérifier un panneau, la simple numérotation des unités australiennes rend la recherche d’un nom relativement simple :

L’artillerie et la cavalerie viennent en premier avec les bataillons d’infanterie dans leur ordre numérique suivant.

Le monument est lu de gauche à droite.

Le Centre d’interprétation John Monash y est en cours de construction.

Ce mémorial fut le dernier mémorial important du Commonwealth britannique construit en hommage à des troupes le long du Front occidental.

On peut lire, à côté de l’entrée :

“A la gloire de Dieu, à la mémoire des soldats de l’Australie qui combattirent en France et dans les Flandres 1916-1918 et à onze mille d’entre eux morts en France qui reposent dans des tombes anonymes

En haut de la tour, une table d’orientation permet de situer les principaux lieux, où se déroulèrent les combats de 1918, avec un magnifique panorama.


table oriantation villrs bretonneux tour

 

Le cimetière militaire britannique

Construit entre 1920 et 1925, le Villers-Bretonneux Military Cemetery est un cimetière de regroupement du Commonwealth et rassemble les tombes isolées de petits cimetières des environs aménagés pendant la guerre et les corps de combattants inhumés dans un périmètre plus vaste.

Mais cette victoire majeure des Australiens les incite à y ériger leur Mémorial national du front occidental après la guerre.

Il précède le mémorial et contient 2 143 tombes dont celles de 1 089 Britanniques, 267 Canadiens, 779 Australiens, 4 Néo-Zélandais et 4 Sud-Africains. 609 tombes sont anonymes

Il a été érigé après l’armistice, en rassemblant les tombes isolées ou provenant d’autres petits cimetières proches.

Le cimetière contient également les tombes de deux aviateurs néo-zélandais de la Seconde Guerre mondiale.

Les parcelles IIIA , VIA , XIIIA et XVIA , et les rangées dans les autres parcelles classées AA, ont été achevées en 1925 et contiennent une plus grande proportion de tombes non identifiées provenant d’une zone plus vaste.

Plus tard encore, 444 tombes ont été amenées du cimetière militaire de l’hôpital de Dury, sous le mur de l’asile près du côté ouest de la route d’Amiens-Dury. D‘août 1918 à janvier 1919, ce bâtiment a été utilisé de façon intermittente par des unités médicales britanniques et un cimetière a été construit à côté d’un cimetière militaire français existant. Le cimetière britannique contenait les tombes de 195 soldats et aviateurs canadiens et 185 britanniques; 63 soldats australiens; un homme du Cape Auxiliary Horse Transport Corps; et un soldat français et un américain.

 


Le Mémorial national australien de Fouilloy / Villers-Bretonneux fait l’objet d’une forte renommée, qui ne cesse de s’accroître, par la population australienne.

L’État fédéral australien a choisi de faire de Villers-Bretonneux la porte d’entrée sud de son chemin de mémoire. Aménagé depuis 2008, l’ Australian remembrance trail relie les lieux de mémoire australiens de la Première Guerre mondiale les plus emblématiques situés sur le front occidental, en France et en Belgique.

Suite des articles sur le mémorial :

 

 

 

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