rue sadi carno corbie 80800

 

 

Naissance de la rue

Entre 1848 et 1850,  les choses bougent entre les 2 places de Corbie

La municipalité de Corbie qui cherche un emplacement pour construire un nouvel Hôtel de Ville,  décide de d’orienté vers ce lieu.

Un des projets de construction proposant d’utiliser l’ancien portail de l’Abbaye (la porte d’honneur) est accepté, les travaux commencent et le nouvel Hôtel de ville sera inauguré en 1853.

C’est pendant cette construction qu’une rue s’est dessinée, elle fut pavée en 1852, pavés que l’on retrouve encore de nos jours.

Dénomination de la rue

Cette rue sera nommée, à son origine et sans réelle créativité,  “Rue Neuve”.

Elle changera de nom le 11 novembre 1852 suite à au rétablissent de l’Empire en France (7 novembre 1852 et se nommera “rue Napoléon”.

En 1855, on la retrouve sous la dénomination rue de l’Abbaye dans un compte rendu de conseil municipal présidé par le baron Oswald DE CAIX DE SAINT-AYMOUR maire de Corbie et Conseiller général.

Puis on retrouve cette rue classée CD30 : chemin départemental de Corbie à Villers-Bocage.

Mais en 1862, on peut lire de nouveau, dans une compte rendu de conseil municipal, “Rue Neuve”.

Puis on la trouve sous le nom de Rue Neuve de L’abbaye en 1863, cette même année on peut lire également rue de l’hôtel de Ville ou encore rue nouvelle de l’hôtel de Ville

On le retrouve sous un autre nom comme Rue de l’abbaye en 1878 et encore rue neuve en 1879.

On la retrouve encore sous le nom de rue de l’hôtel de Ville, nom officiel de la rue jusqu’8 août 1894 .

Elle deviendra enfin, celle que nous connaissons aujourd’hui, rue Sadi CARNOT en 1894 sur la proposition du docteur Léon CURÉ, maire de Corbie, en mémoire du président Français de l’époque tout juste assassiné le 25 juin 1894 à Lyon par un anarchiste d’un coup de poignard.

Vie de la Rue

Contexte histoire

En 1848, un projet d’Hippolyte Carnot, le frère de Sadi CARNOT vise à instituer la gratuité dans les écoles publiques, mais il sera rejeté.

Puis vers 1850, l’école et l’enseignement sont au centre des priorités de la nation, les lois sont votées :

  • la loi Falloux , qui cherche à développer l’enseignement primaire en fixant le principe d’une école de garçons dans toutes les communes et d’une école de filles pour « celles qui en ont les moyens »,
  • puis les lois Jules Ferry sont votées en 1881-1882, qui rendent entre autre l’instruction primaire obligatoire, l’école gratuite et laïque.

La commune de Corbie achète un terrain dans cette rue pour construire une école, école qui deviendra en 1884 l’école des garçons, cette école est toujours visible aujourd’hui, c’est l’école “la Caroline“, connu longtemps dans Corbie comme écoles des garçons ou encore groupe A.

Les plans du bâtiment datent de 1878

Bien que classée CD 30, la rue n’est que très peu fréquentée, car dangereuse pour les charrettes, et avec un passage étroit à une de ces extrémités, sous la porte monumentale.

La rue manque cruellement d’entretien, de plus les hivers successifs (comme ces 22 jours en 1889 ou le thermomètre est descendu sous -10° et même jusque - 25°), en janvier 1893 le thermomètre redescend également jusqu’à -21 avec chute de neige de 30 cm entre le 1er et 25 janvier 1893, en 1894/95 re très froid 20 jours à plus de -10° jusqu’à -15°  et gelée tout le mois de février , l’abime fortement.

En 1879 elle sera déclassée pour privilégier la rue Saint Pierre (de nos jours rue Charles de Gaules).

En 1900, la rue étant devenue impraticable, au conseil municipal, on vote des travaux, mais ils ne seront réalisés que beaucoup plus tard.

En 1926 elle sera mise en sens unique pour finir interdite à la circulation, une chaine attachée à deux bornes en gré provenant de la place Jean Catelas est posée coté porte monumentale à l’extrémité de la rue interdisant le passage.

Durant l’été 1978, des travaux d’assainissement seront entrepris et en creusant une tranchée pour le tout à l’égout des vestiges de l’ancienne Abbaye royale seront découverts.

Les recensements de la population dans cette rue:

1872 : dénomination : rue Neuve

comprenant  4 ménages pour  18 personnes

https://recherche.archives.somme.fr/ark:/58483/a011291151201tB4jUY/1/38

1881 : rue neuve de l’abbaye

https://recherche.archives.somme.fr/ark:/58483/a011291151201dotUbo/1/31

comprenant : 11 maisons 11 ménages 34 personnes

1906 : Dénomination Rue Sadi Carnot

Composée de 9 maisons 9 ménages 23 personnes

https://recherche.archives.somme.fr/ark:/58483/a011291151201g2w17x/1/25

1910 : Rue Sadi Carnot

11 maisons 10 ménages pour 34 personnes

https://recherche.archives.somme.fr/ark:/58483/a011291151201jr8VW9/1/25

1921 : Rue Sadi Carnot

8 maisons 8 ménages 30 personnes

https://recherche.archives.somme.fr/ark:/58483/a011291151201PuBwj4/1/15

1926 :Rue Sadi Carnot

8 maisons 8 ménages 29 personnes

https://recherche.archives.somme.fr/ark:/58483/a011291151201ih8t1I/1/19

1936 : Rue Sadi Carnot

9 maisons 9 ménages 27 personnes

https://recherche.archives.somme.fr/ark:/58483/a011291151201veoYHE/1/43

 

 

Année dénomination de la rue Habitants à Corbie
Maisons Ménages Individus

1852 rue Napoléon
1855 rue de l’Abbaye
1862 Rue Neuve
1863 Rue Neuve de L’abbaye
1872 rue Neuve 3643 4 18
1881 rue neuve de l’abbaye 4339 11 11 34
1906 Rue Sadi Carnot 4228 9 9 23
1910 Rue Sadi Carnot 4220 11 10 34
1921 Rue Sadi Carnot 4062 8 8 30
1926 Rue Sadi Carnot 4643 8 8 29
1936 Rue Sadi Carnot 4554 9 9 27

Quelques vues de la rue à travers le temps

avant les travaux de la place

 

clemenceau rue sadi carnot à corbie

Clemenceau "le Tigre" venant remettre la croix de Guerre en 1920 à la mairie de Corbie

avant les travaux de la place

avant les travaux de la place

 

 

rue sadi Carnot en 1918

rue Sadi Carnot en 1918

 

 

La chaine fermant la rue