Retour à la page:  Histoire de Corbie jusqu’en 1310

En 1340, l‘abbé Hugues le Vert termina la construction de l’abbaye de Corbie. Il fit construire un réfectoire de 7 m de large et 70 m de long. Il fit également renforcer les murailles de l’abbaye et y ajouta 12 tours.

En 1348, le cimetière de Corbie doit être agrandi à cause de la pandémie de Peste Noire qui touche l‘Europe (elle décima  entre 30 et 50 % de la population européenne en cinq ans, faisant environ vingt-cinq millions de victimes), c’est l’abbé Hugues de Vers qui organise les processions.

En 1358, en France, il y a plusieurs soulèvements paysan : la Grande Jacquerie dans les campagnes d‘Île-de-France, de Picardie, de Champagne, d’Artois et de Normandie (durant la guerre de 100 ans), le soulèvement de Charles II de Navarre, dit « Charles le Mauvais », le soulèvement d’Étienne Marcel provoquent le départ du Dauphin Charles, lieutenant général du royaume, de Paris

Ces soulèvements font que l‘abbé Jean d’Arcy, sans soutien, prend la fuite et que les bourgeois de Corbie en profitent pour reconstituer la commune. Mais le retour du dauphin à Paris permet à Jean d’Arcy de rentrer à Corbie, la commune est de nouveau abolie et les bourgeois sont condamnés.

statue saint collette corbie

Sainte Colette

13 janvier 1381 Naissance de Colette de Corbie qui réforma l’ordre des clarisses et certains couvents masculins de l’ordre franciscain, elle deviendra par la suite Sainte Colette (en 1625). Fille unique de Robert BOELLET, maître menuisier de l’abbaye de Corbie et de Marguerite MOYON. La légende rapporte que les années passaient et  que ses parents n’avaient toujours pas d’enfant. Aussi prièrent-ils saint Nicolas de leur donner une descendance. Et à 60 ans, Marguerite mit au monde une fille elle reçut le prénom de « Nicolette » par reconnaissance envers saint Nicolas mais elle fut couramment appelée « Colette », diminutif de son prénom.

En 1382 et 1392, le roi Charles VI dit « le Bien-Aimé » inspecta la forteresse de Corbie

En 1402 Colette, à sa demande et avec l’accord de l’abbé de Corbie, fut emmurée pendant trois ans dans un reclusoir attenant à l’église Saint-Étienne à Corbie , y menant une vie de Prière et de Charité, recevant la visite d’habitants venant lui demander prières et conseils, mais, ce cheminement n’était que provisoire…

En 1422, le duc de Bedford se rend à Corbie pour présenter Henri VI d’Angleterre comme roi de France, ce dernier est l’héritier contesté du trône de France

En 1429, après la bataille de Patay (prés d‘Orléans), bataille majeur de la guerre de 100 ans, Corbie ouvre ses portes au roi Charles VII dit “Charles le Victorieux”

En 1433, des pourparlers ont lieu à Corbie, ces derniers aboutissent à la signature d’un traité entre le roi de France et le duc de Bourgogne.

En 1435 Corbie (ainsi que d’autres villages de la Somme) sont données au duc de Bourgogne Philippe le Bon suite au traité d’Arras.

En 1470, Charles le Téméraire duc de Bourgogne se rend à Corbie.

En 1475, la ville de Corbie est prise par Louis XI,

En 1492, le roi Charles VIII se rend à Corbie.

XVIe siècle à Corbie

Abbaye_CORBIE_FRANCE_1677

Abbaye de Corbie en 1677

En 1501 Après avoir fait détruire l’ancienne église romane l’église, Pierre Dottrel, abbé de Corbie fit reconstruire l’abbatiale Saint-Pierre. Mais les travaux sont arrêtés à causes de la famine de 1503 et 1504, la reprise des travaux interviendra en 1506 mais à cette époque le gouverneur de Picardie avait imposé une garnison royale à Corbie.

De 1513 à 1516 les fortifications de Corbie sont reprises après la venue du roi Louis XII, par l’architecte Jean Errard de Bar-le-Duc.

Tabor Fortifications de corbie

Tabor: Vestige des fortifications de Corbie

En 1516 le Concordat de Bologne donne le pouvoir au roi de France de nommer les abbés, c’est le système de la commande. Les abbés deviennent abbés commendataires et ne sont plus obligé de résider dans leur abbaye, mais en perçoivent encore les bénéfices. Ce système perdura à Corbie jusqu’à la révolution.

En 1554 Le duc de Vendôme empêcha les Impériaux de franchir la Somme à Corbie. Une autre attaque des Impériaux eut lieu entre Corbie et Daours et Vecquemont, où plus de 200 d’entre eux moururent, noyés dans la Somme.

En 1555 Charles de Belleforière. fut nommé gouverneur de Corbie par Henri II

En 1558 le roi d’Espagne, qui croyait la garnison de Corbie, voulut prendre Corbie mais fut repoussé. La guerre se termina en 1559 par la paix du Cateau-Cambrésis.

En 1557, Charles de Bourbon, cardinal de Lorraine, archevêque de Rouen, légat du pape en Avignon et évêque de Nevers, devint abbé commendataire de Corbie. Il cumula ses charges avec les bénéfices de plusieurs autres abbayes ce qui lui apporta des revenus considérables. Il exigea une contribution de guerre du diocèse d’Amiens. Il vendit à son profit le patrimoine d’Adalhard en Flandre. Enfin à la mort d’Henri III en 1589, bien que prisonnier à Blois, il fut proclamé roi de France par la Ligue sous le nom de Charles X. Il mourut dans sa prison en 1590.

1560-1569 , Les étés sont pluvieux et les hivers rudes , le prix du blé augmente fortement. Un boulanger de Corbie doit même emprunter devant notaire royaux pour pour payer le blé .

En 1594 Henri IV est à Corbie.

En 1596 et 1597 ,il y a encore une épidémie de peste à Corbie. C’est à cette date qu’Amiens est prise par les Espagnols, le gouverneur d’Amiens le comte de Saint-Pol, se réfugie à Corbie. En 1598, Henri IV fit le siège d’Amiens pendant six mois à partir de Doullens et de Corbie. Il fut mis fin à cette guerre par la paix de Vervins le 2 mai 1598.

 

Pour résumé :

La ville est prise par les Anglais vers  1370.
Les Bourguignons s’en emparent en 1417 et la conservent au traité d’Arras
En 1475 Louis XI fait Bruler les faubourgs de Corbie
Les Impériaux s’en emparent en 1492 mais elle revient à la France en 1493 au traité de Senlis

 

Source “Wikipédia”, Gallica, “Monuments inédits de l’histoire du tiers état : l’histoire municipale de Corbie“, Archives départementales de la Somm,  Histoire de la ville et du comté de Corbie de DOM Grenier