Julia LAMPS, de son nom de jeune fille Julia LEMAIRE est née à Corbie le 7 janvier 1921

julia lamps lemaire

 

Sa Famille

Elle est la fille de Léon LEMAIRE, (Né le 20 janvier 1884 à Armentières 59, – Décédé le 27 octobre 1956 à Corbie)

Léon était clerc de notaire puis directeur de brasserie à Corbie et directeur de journal, il est considéré par beaucoup comme le fondateur du Parti Communiste Français ( PCF) dans la Somme juste après le 18e congrès national de la Section française de l’Internationale ouvrière (SFIO), le Congrès de Tours en 1920, au cours de ce congrès, fut créée la Section Française de l’Internationale Communiste (SFIC, futur Parti communiste français — PCF),

Léon LEMAIRE fut également maire de Corbie de 1935 à 1939 et de 1944 à 1947 et  fut conseiller général de Corbie de 1937 à 1940 puis de 1944 à 1949.

Il est exclu du conseil général le 15 janvier 1940 par une motion de cette assemblée, en raison de son appartenance au Parti communiste, mais continue à faire partie du Parti communiste clandestin pendant la guerre.

Une rue de la Neuville à Corbie porte son nom.

 

Julia a une sœur Lucie LEMAIRE,  qui se maria avec Michel COUILLET (1913-2004) un cheminot ; responsable syndical CGT ; membre du parti communiste ; député de la Somme de 1962 à 1968 puis de 1978 à 1988 ; maire de Longueau ( 1966 – 1973 ) puis d’Ault ( 1973 – 1995 ) ; conseiller général du canton Amiens Sud-est de 1961 à 1973 puis de celui d’Ault de 1973 à 1992.

Avant-Guerre

Dès son enfance Julia LEMAIRE a été élevé dans l’esprit de liberté et de partage.

Jeune fille, elle participe à des actions de fraternité, de solidarité : hébergement de républicains espagnols, conférence sur la paix avec la présence d’Allemands évadés de Dachau (à Amiens en 1937)

Julia LEMAIRE obtint son certificat d’études puis son brevet élémentaire mais malheureusement elle échoua à l’École normale d’institutrices de la Somme.

Elle entreprit alors des études de secrétaire au cours Pigier.

Julia LEMAIRE adhéra aux Jeunesses communistes en 1936 et dès 1940 Julia LEMAIRE entre en résistance.

La 2nd Guerre

Julia prend une part active dans la résistance

Son père, Léon Lemaire maire de Corbie depuis 1935 et conseiller général depuis 1937 due démissionner en 1939 après la signature du pacte germano-soviétique en août 1939. C’est ensuite l’exode et le retour en aout 1940 à Corbie, d’où elle organise le passage de clandestin en zone interdite, de journaux clandestins et de tracts

Le réseau auquel appartient Julia sera décapité en 1941 avec l’arrestation de DUVIVIER et Lucien JOVELIN qui seront déportés en même temps Paul BAROUX sera lui fusillé,

Julia participa aux liaisons entre militants clandestins et les premiers groupes de Résistance. Elle parcourra le département de la Somme en bicyclette de cachette en cachette.

Pour mener à bien ses actions et faciliter ses déplacements, Julia utilisait une fausse carte d’identité et un Ausweis au nom de Jacqueline DELAPORTE et des cartes de membres honoraires d’associations sportives

Elle travailla de 1941 à 1943 dans les bureaux de la compagnie des potasses d’Alsace, qu’elle dut quitter pour entrer dans la clandestinité.

Cigogne-potasse

 

Le 17 juillet 1942, Julia LEMAIRE épousa René LAMPS (qui sera secrétaire fédéral (1945-1949 ; 1953-1956), membre du comité central (1945-1950), membre du bureau fédéral (1956-1959, 1962-1972), secrétaire fédéral à l’organisation (1959-1962) ; vice-président départemental de la Ligue des droits de l’Homme (1947, 1953, 1961-1962), président départemental de France-URSS (1968) ; député (1945-1958 ; 1962-1978), conseiller général (1959-1976), maire d’Amiens (1971-1989))

Elle avait connu René lorsqu’il était instituteur à Corbie. De ce mariage deux enfants naquirent.

Dès lors le couple joua un rôle de premier plan dans la Résistance départementale.

Julia LEMAIRE devenu Julia LAMPS remplaça, à la fin de 1943, Odette MANSART (qui adhéra au Parti communiste clandestin en janvier 1942 et commença à distribuer des tracts destinés aux instituteurs. Militante sous les pseudonymes de Mireille), responsable du travail des femmes.

Julia représenta à partir de mars 1944 l’Union des femmes françaises (UFF) au comité départemental de Libération.

Julia portait les valeurs de solidarité , de partage des richesses et d’égalité entre hommes et femmes. Et elle restera jusqu’à sa mort progressiste, féministe et antifasciste.uff

Elle était secrétaire de cet organisme lors de la Libération.

Julia LEMAIRE fera souvent passer le pont sur le canal de la Somme à Corbie , frontière entre la zone occupée au sud et la zone interdite au nord

Julia et René sont membres du comité départemental de la libération de sa création en mars 1944 jusqu’à à la fin, le rôle du C.D.L.(comité départemental de libération) était de coordonner l’action clandestine immédiate, de diriger  la phase finale de la libération, de représenter la population auprès des autorités issues du nouveau pouvoir

Après-Guerre

Au sortir de la guerre, Julia LAMPS s’impliqua dans le Comité départemental pour la libération nationale, dont la mission fut d’éviter les actes de vengeance contre les personnes convaincues d’avoir collaboré, au profit d’une voie judiciaire légale. En 2000, Julia Lamps fut élevée au rang de chevalier de la Légion d’honneur.

Julia sera membre du comité fédéral du PCF en 1946, puis de janvier 1952 à juin 1956, Julia LAMPS milita principalement au sein de l’Union des femmes françaises UFF dont elle en fut dans les années 1950 la secrétaire départementale.

Julia LAMPS fut candidate en mars 1965 aux élections municipales à Amiens sur la liste d’union de la gauche dirigée par Camille GORET (avocat ; militant SFIO de la Somme, secrétaire fédéral à l’organisation (1951-1959) ; maire d’Amiens (1953-1959)).

Comme toute la liste, elle ne fut pas élue. Elle fut très active dans les rangs de l’Association nationale des anciens, combattants de la Résistance.

Membre active de l’Association nationale des Anciens combattants de la résistance (ANACR), elle multiplia les déplacements dans les établissements scolaires, pour porter son message de paix auprès des jeunes

En 2009, la municipalité d’Amiens donna le nom de Julia et René LAMPS à une école de la ville rue de Mercey : l‘Ecole élémentaire Julia et Rene Lamps où leurs deux enfants furent scolarisés.

Elle sera décorée de la croix de guerre et de la légion d’honneur

Julia s’éteindra le 7 décembre 2013 à Amiens, à l’âge de 92 ans

 

 

 

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2 vidéos avec Julia LAMPS LEMAIRE

Resistance en picardie

Vidéo sur Julia LAMPS LEMAIRE

 

reportage julia lamps

Amiens-Le décès de Julia Lamps, résistante communiste